ROBSON GREEN: HOW THE NORTH WAS BUILT
Robson Green
L'HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION DU NORD EST INTIMEMENT LIÉE À LA PROPRE HISTOIRE FAMILIALE DE ROBSON
 

Fier de ses racines Geordies et profondément attaché à sa terre natale, Robson s'est toujours fait le champion du Northumberland et du Nord de l'Angleterre.
 
Après son second divorce en 2011, l'acteur est désormais retourné vivre dans la ville de son enfance, Hexham, après plusieurs années passées dans le Sud (Sussex). Ces derniers temps, il est devenu l'ambassadeur de la région de son cœur auprès des téléspectateurs en présentant les séries factuelles et documentaires telles que Robson Green and the Pitmen Painters, How the North Was Built, Tales from Northumberland.
 
Dans cette série produite par Silver River pour ITV consacrée à l'héritage et le patrimoine industriels du Nord, Robson raconte comment l'industrie a métamorphosé et profondément façonné la région. Devenu l'atelier de la Grande-Bretagne, le Nord a été l'acteur principal de la révolution industrielle qui a changé la face du monde et fait de l'Angleterre la plus grande puissance économique de l'époque.
 
Depuis son comté natal dans le Nord-Est, jusqu'au Lancashire à l'Ouest, Robson raconte comment les grandes industries ont profondément impacté à la fois le paysage, la société et les gens.
 
Dans la première partie, il raconte l'histoire du charbon invitant des membres de sa famille à témoigner, celle du coton qui a permis l'essor de Manchester,  l'avènement de la machine à vapeur et la révolution des transports, car les chemins de fer et les canaux relient villes, usines et ports, permettant le déplacement des travailleurs et la découverte des vacances en bord de mer.
 
Robson s'intéresse ensuite à la construction navale et la sidérurgie avant d'examiner comment ces conditions de travail acharné et pénible ont façonné la société et la vie en dehors du travail, voyant surgir une nouvelle culture, les communautés ouvrières, les clubs, les pubs, la passion du foot ainsi que la naissance des syndicats.
 
L'histoire de la construction du Nord est intimement liée à la propre histoire familiale de Robson. Son père était un mineur de la quatrième génération dans les mines de Dudley où il a grandi, et son arrière-grand-père, un dirigeant syndicaliste pendant la Grève générale de 1926 et qui a joué un rôle dans son événement le plus dramatique.
 
Naturellement, Robson descend dans une mine, rencontre des amateurs de pigeons de course, conduit un train à vapeur et participe à une fanfare. C'est un retour nostalgique vers son passé quand il revient aux anciers chantiers navals de Swan Hunter sur la rive Nord de la Tyne, où il a eu son premier emploi.
 
À travers ce film, Robson transmet son attachement profond à ses racines et sa région "rude et sauvage" où "le climat prend toutes les formes imaginables".  Il rencontre de nombreux acteurs ou témoins de cette époque. "J'aime le paysage, les villes, et, bien sûr, les gens."
 
Selon Emma Hindley, producteur exécutif, a déclaré : " La première incursion de Robson pour ITV dans l'histoire sociale, est ancrée avec sa propre connexion, passionnée et personnelle, du passé et de la culture du Nord industriel, ainsi qu'avec les histoires de personnes incroyables qui ont travaillé. "
 
Jo Clinton-Davis conclut : "Les projets offrent une approche enrichissante sur l'héritage du Nord de la Grande-Bretagne. La passion de Robson Green et son expérience authentique sur les sujets, font de lui la personne idéale pour explorer la richesse de notre histoire, de notre culture et de nos paysages. "
Plus d'infos: ROBSON GREEN IMMORTALISED ON QUAYSIDE'S WALK OF FAME
Pour son rôle d'ardent défenseur du Nord-Est et acteur économique de la région depuis de nombreuses années grâce à Costal Production et à la télévision, Robson Green fait désormais partie du 'patrimoine' du Nord-Est !
 
Directement inspirée du célèbre ‘Walk of Fame’ d'Hollywood Boulevard, 'The Great North Way' a été inaugurée le 24 Mars 2014.
 
La promenade révèle sous les pas des visiteurs 20 plaques, espacées d'environ 80 mètres, gravées aux noms des personnalités du Nord-Est élues par le public, comme les plus importantes et inspirantes au cours des 60 dernières années.
 
Première Grande Voie officielle du Royaume-Uni, la 'Local Heroes Walk' suit un tracé ovale sur l'emblématique Quayside de Newcastle Gateshead, d'exactement 1 mile (1609,344 m), en partant de Baltic Square jusqu'au pont tournant de Swing Bridge de l'autre côté de la Tyne, avant de revenir au Millennium Bridge.
 
Ces 'Geordie Local Heroes' ont apporté une contribution majeure à Newcastle, le Nord-Est ou le reste du monde dans tous les domaines, sport, football, littérature, poésie, art, musique, photographie, sciences, religion, éducation, politique, économie, et bien sur cinéma. Citons entre autres: Sir Bobby Robson, Sting, Alan Shearer, Cardinal Basil Hume, Professor John Burn, Professor Higgs, Brendan Foster, David Almon...
 
Seul acteur, Robson Green a désormais son nom gravé dans la plaque de bronze n°9 sertie entre Tyne Bridge et Swing Bridge.
 
Chaque fois qu'il en a l'occasion, Robson fait l'éloge de la région de son  cœur. Il s'associe aux causes locales et grâce à ses documentaires à succès fait la promotion de sa région. On parle du 'Robson Green Effect' qui a engendré un boom du tourisme.
 
Avec sa société Coastal, Robson a apporté une  contribution économique par des créations et productions locales, intégralement filmées dans le Nord-Est. Coastal injectait plus de 13.000.000 £ dans l'économie locale chaque année à l'époque de La Fureur dans le Sang. Robson prépare et aide les jeunes talents à ces métiers, il est également à l'origine de la création d'un théâtre de la jeunesse à Newcastle.
Dix ans après la grève, la Grande-Bretagne sombrait dans la Grande Dépression et l'augmentation brutale et massive du chômage.
 
Du 5 au 31 Octobre 1936, 207 hommes entreprirent une marche de près de 500 km de Jarrow jusqu'à Londres, connue sous le nom de Jarrow March ou Jarrow Crusade, pour interpeller les Chambres du Parlement et attirer l'attention sur l'extrême pauvreté des habitants du Nord-Est.
 
Malheureusement, la marche n'a pas donné les résultats escomptés, mais nous montre que les gens de Jarrow et du Nord-Est ne se sont pas contentés d'accepter leur sort et se sont battus pour obtenir ce qu'ils pensaient être juste.
 
À la fin de l'épisode Robson conclut : "Si notre histoire qui raconte la façon dont le Nord s'est construit doit avoir un point final, c'est sûrement la grève des mineurs en 1984/1985.
 
Robson, qui avait 20 ans à ce moment-là, et les siens furent directement concernés.
 
C'est un tournant décisif qui a marqué la fin du pouvoir des syndicats de mineurs et a également signé le bouleversement d'une économie basée sur le travail manuel vers une économie de services.
 
"J'ai vu personnellement  comment la grève a creusé de profondes divisions dans l'exploitation minière et les villages, mais j'ai également vu comment les gens se sont réunis pour s'entraider au cours de cette année de longue grève."
La seule façon qui permettait aux travailleurs de se protéger ainsi que leurs familles, était de s'unir dans les syndicats. Une fois que les syndicats ont commencé à gagner en force vers 1900, ils sont devenus une puissance à prendre en compte.
 
Les grèves sont devenues plus fréquentes. La première et la seule Grève générale de l'histoire britannique eut lieu en 1926.
 
Selon la tradition northumbrienne, le second prénom de Robson est Golightly, patronyme qui vient de la famille de son arrière-grand-père, William Golightly, un célèbre mineur et dirigeant syndicaliste dans les années 1920.
 
À partir de 1927, William Golightly devient le Président de la Northumberland Miners' Association. Fondé en 1864, le syndicat représentait les mineurs de charbon du Northumberland dans le but de viser la respectabilité et d'éviter les grèves.
 
Pourtant, l'histoire familiale de Robson est directement liée au mouvement gréviste de 1926 et en particulier à son événement le plus dramatique.
 
Robson explique : "Mon arrière grand-père du côté de ma mère, William Golightly, était Président du syndicat des mineurs, le Northumberland Miners’ Association, et, dans un discours prononcé auprès des mineurs grévistes, il leur a demandé de faire tout leur possible pour empêcher le transport du charbon sur les chemins de fer. Ainsi, échauffés par ces mots, un groupe de mineurs a saboté une ligne de chemin de fer près de Cramlington dans le Nord-Est."
 
Malheureusement, le groupe de sept mineurs en sabotant la ligne, a provoqué par erreur le déraillement d'un train de voyageurs au lieu d'un train de marchandises, la Flying Scotsman. [à voir : Flying Scotsman with Robson Green]
 
L'accident de l'Écossais Volant fit grand bruit suscitant émoi et colère.
 
Il n'y eu heureusement ni décès, ni blessés graves à déplorer, ce qui n'empêcha pas les lourdes condamnations des sept hommes à sept années de prison.
 
Beaucoup de syndicalistes reprochèrent alors à William Golightly de ne pas avoir soutenu les mineurs pour les faire libérer, et ce terrible accident souilla durablement la réputation de la célèbre Flying Scotsman.
 
Robson se souvient : "L'un de ces mineurs s'appelait Arthur Wilson. Et il me coupait les cheveux dans un petit hangar derrière notre maison. Quand j'allais pour ma coupe de cheveux, il ne me parlait plus ! Je me demandais : 'Qu'est-ce qui ne va pas avec lui, il ne m'aime pas ?' Un type m'a interpellé : 'Il n'aime pas ton deuxième prénom'. J'ai répondu : 'Qu'est-ce que vous voulez dire ?'. Il m'a expliqué : 'Golightly'. Il n'aimait pas William Golightly parce qu'il pensait qu'il aurait pu les soutenir davantage en faisant une campagne pour leur libération. ""
Une grande partie de l'acier produit était destinée à l'industrie de la construction navale, et en 1900, la Grande-Bretagne construisait plus de navires, bien davantage que n'importe quel autre pays au monde.
 
La famille royale visitait régulièrement la région pour la mise à l'eau des géants de métal. Les lancements de navires étaient un spectacle auquel assistaient les familles entières et l'occasion d'une fanfare. Robson se joint à celle qui défile ce jour-là.
 
Robson se souvient de ses propres expériences : "Les lancements, et même lorsque j'étais au chantier naval, ont vraiment donné à la région un sentiment de fierté, d'appartenance et d'identité. Assister à cet événement à l'époque était un moment très émouvant, surtout si vous faisiez partie du processus de construction. "
 
La visite de Robson prend alors une tournure plus personnelle et émotionnelle lorsqu'il revient dans les bureaux vides de l'ancien chantier naval de Swan Hunter à Wallsend sur la  rive nord de la Tyne, où il a eu son premier emploi.
 
Robson a démarré ici à 17 ans en tant qu'apprenti dessinateur et resta à Swan Hunter Yard près de cinq années avant de tenter sa chance dans le métier d'acteur.
 
Robson raconte : "Il y avait beaucoup de gens qui travaillaient ici au début des années 80 quand je suis arrivé. Et c'est là où se trouvait Will Crackett. Il était le chef de bureau. C'était lui qui m'a envoyé une volée de bois vert quand j'ai annoncé que je voulais ête acteur lorsque je suis parti en 1986. J'aimais travailler ici, il régnait un grand sentiment de fierté et de valeur quand on voyait les navires descendre à l'eau. "
 
C'est un retour vers son passé lorsque Robson rencontre l'ancien constructeur, Bob Growcutt, qui exprime ses regrets à l'égard de l'industrie navale.
 
Bob dit : "Le travailleur, selon moi, n'a jamais obtenu la plus légère marque de reconnaissance pour sa contribution à ce qu'il donne à ce pays. Le  plus grand regret de ma vie a réellement été qu'on m'ait volé la transmission aux prochaines générations de mes compétences, de mon savoir, de mon expérience et de mon art, qui m'ont été transmis par mon père, et par son père à lui. "
 
Dans la suite de son voyage, Robson explore également comment la révolution industrielle a façonné la vie des travailleurs du Nord et les a aidés à se forger leur propre identité.
 
Jonathan Kinleysides, conservateur du musée de Beamish, lui explique : "Des communautés à taille humaine se sont créées, très étroites et soudées, parce que sous terre, vous ne savez jamais quand vous aurez besoin de l'homme à côté de vous pour vous sauver la vie. Ainsi tous dépendaient les uns des autres, et c'était pareil à la surface. Si une famille connaissait des moments difficiles, tout le monde se rassemblait pour l'aider."
Le pub était le cœur des nouvelles de la communauté industrielle et a parrainé de nombreuses activités, en particulier le sport qui allait dominer le Nord : le football.
 
Les liens entre les mines de charbon et le terrain de foot ont toujours été très forts dans la région. Beaucoup d'équipes célèbres ont commencé leur existence comme équipe d'un pub.
 
Plus tard à l'époque victorienne, les patrons de pub se sont rendu compte que le football était un bon business.
 
Robson rencontre Jack Charlton pour évoquer son cousin légendaire, Jackie Milburn, footballeur né en 1924 à Ashington qui a évolué au poste d'attaquant de Newcastle United et en équipe d'Angleterre.
 
Depuis toujours, Robson est lui-même un fan fervent et enthousiaste de Newcastle United et un amoureux de ce sport.
 
Jack se souvient : "Jackie avait l'habitude de nous emmener. Il nous faisait entrer et nous installait en face, moi et Bob. Il n'y avait pas de cricket. Il n'y avait pas de rugby. Il n'y avait plus personne pour les voir. Le football était le jeu du Northumberland. "
 
Sheffield United était connu sous le nom de 'The Blades' [lame] d'après les couteaux produits dans la région.
 
Ainsi Robson rend visite à Peter Gribbon qui a meulé des lames dans le coin toute sa vie. Il essaie lui-même de meuler une lame avec précaution car c'est un travail extrêmement dangereux.
 
Perdre ses doigts ou ses jambes arrivait très fréquemment au 19ème siècle lorsque les meuleuses à aiguiser se brisaient violemment et volaient en éclats.
 
Peter fait part des autres risques pour la santé : "La poussière du meulage rentrait dans la poitrine. Autrefois, ils étaient morts à 30 ans et s'ils travaillaient sur une pierre sèche, même encore plus jeunes. Mais sur les meuleuses humides, à 30, 35, ils étaient vieux et déjà morts. "
 
Également exposés à de nombreux dangers dans des conditions très pénibles, il y avait les travailleurs des aciéries.
 
Les heures de travail étaient irrégulières et l'intérieur des fonderies combinait des températures brûlantes et des gaz toxiques.
Autres pages concernant ce programme :
Les chemins de fer ne se sont pas contentés de déplacer des marchandises, ils ont également déplacé des gens. Robson rencontre l'historien Russell Hollowood pour découvrir l'impact du train dans la vie des gens.
 
Russell raconte : "Avant les chemins de fer, tout se déplaçait à la vitesse d'un cheval ou d'une péniche sur un canal. Les chemins de fer ont brisé tous ces obstacles. Soudain, quelqu'un pouvait faire l'aller-retour de Liverpool à Manchester en une journée et avoir une réunion. "
 
"Avant le monde des chemins de fer, les gens ne raisonnaient pas tellement en termes de secondes, de minutes ni même d'heures. C'était soit le matin, soit l'après-midi ou la journée. Maintenant, nous vivons dans un monde où les gens peuvent vérifier un horaire et dire : 'Je peux être chez vous dans 20 minutes.' "
 
L'arrivée du rail a bouleversé la vie des travailleurs. Ces infrastructures ont alors autorisé un grand nombre d'entre eux à avoir accès facilement à la mer pour une pause bien méritée.
 
Les vacances modernes étaient nées.
 
Chaque année, ils obtenaient un congé d'une semaine sans solde. Tandis que la machinerie industrielle continuait à fonctionner, tous se dirigeraient vers un seul endroit, Blackpool, station balnéaire du Nord-Ouest en bord de mer d'Irlande.
 
L'historien Robert Poole explique à Robson ce que signifait Blackpool pour les travailleurs : "Il nous est difficile d'imaginer quelle libération c'était d'aller au bord de la mer pendant une semaine. Ils travaillaient 12 heures par jour, six jours par semaine. Mais pendant une semaine de l'année, ils n'avaient pluss à le faire. Ils se sentaient physiquement différents. "
 
Ainsi Robson est très impressionné par l'époustouflante salle de bal de la Tour de Blackpool, inspirée de la Tour Eiffel. La salle de bal originale était un petit pavillon ouvert en août 1894 avant de devenir la salle actuelle conçue par Frank Matcham et ouverte en 1899. La piste de danse mesure 120 pieds de côtés (environ 40 m) et se compose de 30 602 blocs d'acajou, de chêne et de noyer.
 
En conclusion de l'épisode, Robson réfléchit à ce qu'il a appris sur les grandes industries du charbon, du coton, de la vapeur et du rail, de l'impact incroyable qu'elles ont eu dans le monde entier et de ce qu'elles signifiaient pour les gens du Nord.
Pour la suite de son périple, Robson se dirige vers le comté de Lancashire, où le climat connu pour son humidité était parfait pour la production de coton. D'ailleurs, le comté est sous la neige à cette période de l'année.
 
Le coton devait donner à la Grande-Bretagne une place centrale dans le commerce international. Ce qui s'est passé dans les filatures de Burnley, Blackburn, Bury et Oldham a façonné l'économie des Antilles, des États-Unis, de l'Inde, de l'Afrique et de l'Extrême-Orient.
 
La grande industrie des filatures du Lancashire a engendré les profits qui ont permis la construction et l'essor de Manchester. L'historienne de Manchester, Anne Beswick, explique à Robson l'importance de la révolution industrielle : "Pour la première fois dans l'histoire, un travailleur ordinaire pouvait gagner de l'argent sans avoir hérité d'une terre. Avant cela, vous étiez soit de l'aristocratie soit 'du reste'. "
 
Travailler dans les filatures de coton était très éprouvant avec des quarts de 13 heures, six jours par semaine, dans des conditions de poussière et de chaleur accablante.
 
Robson dit : "Eh bien, ma mère et mon père n'ont jamais voulu que je descende dans la mine, mais je ne peux pas imaginer à ce moment-là, que des parents auraient voulu que leurs enfants aillent dans un endroit pareil."
 
Dans la dernière partie de son exploration industrielle, Robson découvre comment la révolution des transports allait changer le visage du paysage, avec la naissance des chemins de fer.
 
Grâce à la construction des canaux et surtout des chemins de fer qui sillonnent la terre, les villes, les usines et les ports sont désormais reliés avec une nouvelle efficacité. En 1830, il n'y avait que quelques douzaines de chemins de fer dans tout e pays. En 1851, 6.800 milles [20.000 km] de rails avaient été posés.
 
Robson apprécie l'expérience de conduire lui-même un train à vapeur et dit : "Aucune innovation pendant la révolution industrielle n'a autant capturé l'imagination du public que le chemin de fer. "
 
"De nos jours, nous sommes toujours fascinés par les trains à vapeur, mais à l'époque, au début du 19ème siècle, ces machines ont changé le visage du Nord d'une telle façon que nous ne pouvons pas le comprendre aujourd'hui. "
Ensuite, Robson enquête sur la rumeur selon laquelle les propriétaires des mines cherchaient à contrôler la vie de leurs travailleurs.
 
Le conservateur Jonathon Kinleysides précisee : "Les propriétaires miniers payaient souvent les mineurs en jetons plutôt qu'en espèces. Et ces jetons ne pouvaient être qu'échangés dans les propres boutiques du propriétaire. "
 
Le père de Robson n'a jamais voulu que ses fils descendent dans la mine. Naturellement, Robson fait lui-même l'expérience en rejoignant sous terre l'ancien mineur Andy Smith, pour connaître les conditions vécues par son père et les générations précédentes dans une fosse.
 
Une fois au fond du puit, Andy explique les dangers auxquels les mineurs étaient confrontés quotidiennement : "chute du plafond, fuite de gaz, montée d'eau, inondations. Voilà les plus importants et ces risques continuent d'exister encore aujourd'hui, même si maintenant ils sont davantage sous contrôle. "
 
Ainsi, une nouvelle culture s'est développée autour de cette vie industrielle, depuis les clubs pour les ouvriers, les pubs, les loisirs et les vacances, ainsi que la musique, le sport, l'éducation et la politique.
 
Robson dit : "Je me souviens de mon père de retour à la maison après son quart. Il s'occupait de son jardin ouvrier. Cultivait ses fleurs primées. Ou il s'adonnait à l'un des grands amours de sa vie : la danse de salon. "
 
"Mon grand-père aimait les pigeons de course et pratiquait les compétitions colombophiles. Il y avait une vie loin du travail. Une vie d'aspiration, d'éducation et de création."
 
Robson rencontre l'ancien mineur et éleveur de pigeons voyageurs, Dave Turnton, pour en savoir plus sur la connexion entre les mineurs et les courses de pigeons.
 
Il découvre également à quoi ressemblait la vie en dehors du travail et comment se divertissaient les gens.
 
Dave raconte : "Quand j'ai commencé à travailler pour la première fois à Hamsworth en 1962, il y avait énormément de mineurs qui avaient des pigeons et je pense que c'est une activité de plein air fantastique. "
 
"Cela peut paraître ridicule que quelqu'un qui travaille dans un puits aime les grands espaces. Et les hobbies tels que la pêche, le vol de pigeons, les courses de whippet [chiens], le jardinage et l'entretien des jardins ouvriers... tous se passaient à l'extérieur. Car lorsque vous avez passé sept heures et demie sous terre, que vous n'avez pas vu la lumière du jour, vous ne voulez pas vous enfermer dans la maison. "
 
NDLR : Certains se sont passionnés pour la peinture et ont donné naissance au célère groupe des "Peintres du charbon". Robson raconte l'histoire incroyable et fascinante de l'Ashington Group dans son documentaire de 2011 : "Robson Green And The Pimen Painters".
"Récemment, je suis retourné dans le nord après avoir passé de nombreuses années dans le sud et d'autres endroits. Il y a quelque chose de très spécial concernant cette région. J'aime les paysages, les villes et bien sûr, les gens. Je veux voir comment les habitants de cette terre accidentée ont creusé le charbon, posé les rails des chemins de fer, construit les navires qui ont fait fonctionner un empire et l'ont transformé en la plus grande nation industrielle de la terre. Les industries peuvent disparaître, mais les gens, leurs valeurs et leur sentiment d'appartenance, restent toujours, aussi forts que jamais. "
Série 1 - Episode 2
Diffusion: Mardi 16 Juillet 2013
Chaîne: ITV
Dans la première partie de ce documentaire, Robson jette un regard rétrospectif sur l'histoire du charbon et de son extraction au cours des deux derniers siècles à l'occasion entre autre d'une visite au Woodhorn Colliery Mining Museum.
 
Cette histoire est intimement liée à celle de la propre histoire familiale de Robson. Les racines de toute sa famille se trouvent dans le Nord depuis des générations, région d'Angleterre la plus impactée et imprégnée du patrimoine industriel.
 
Une industrie qui a façonné à la fois sa famille et lui-même.
 
Le père de Robson était un mineur de la quatrième génération qui a passé sa vie au fond des puits du petit village de Dudley à 10 km de Newcastle dans le Northumberland.
 
La première mine de charbon de Dudley a ouvert en 1856 et la production s'est définitivement arrêtée en 1977. En 1930, plus de 850 mineurs travaillaient dans les puits.
 
L'exploitation minière du charbon a propulsé la Grande-Bretagne au premier rang sur la scène mondiale pour en faire un géant industriel, et logiquement, Robson commence par explorer l'histoire des mines de sa région, tout en la connectant avec sa propre histoire familiale.
 
En nous faisant visiter sa ville natale, Robson raconte : "C'est là que j'ai grandi. C'est un petit village minier à quelques kilomètres au nord de Newcastle appelé Dudley. Mon père était un mineur. Comme son père. Comme le père de ce dernier l'était avant lui. "
 
Robson a grandi dans ce paysage et se souvient : "Quand je regardais par la fenêtre de ma chambre le matin, je pouvais voir les têtes des puits de mine. Il y avait cinq mines qui entouraient le village, toutes disparues aujourd'hui. "
 
Puis, Robson réunit des membres de sa famille pour raconter leurs souvenirs de la communauté minière. Témoins directs de la vie à cette époque, ils décrivent ce qu'était descendre dans la mine chaque jour de votre vie professionnelle.
 
Son oncle Gordon se souvient : "J'ai quitté l'école le jeudi et j'ai commencé à la fosse le mardi. Dans ces temps-là, c'était l'endroit où il y avait de l'argent. Vous pouviez gagner pas mal d'argent dans la fosse. "
 
Au début de l'ère victorienne, on pouvait trouver des familles entières qui travaillaient dans la mine. Cette pratique a été interdite par la loi du Mines Act en 1842, mais les femmes et les enfants ont continué à jouer un rôle clé dans l'économie des villages miniers.
 
Les femmes entretenait la maison, alimentaient le feu et préparaient des bains chauds pour leurs maris et leurs fils qui pouvaient tous faire les trois-huit dans des lieux différents et rentraient sales et noirs après avoir passé huit heures sous terre.
Série 1 - Episode 1
Diffusion: Mardi 9 Juillet 2013
Chaîne: ITV
“The North East runs through my veins like the River Tyne itself.”
"If you live in the north and want to know who you are and where you've come from and want to feel self-worth, watch this. "
 
Robson Green
"North is the greatest place on earth. "
 
Robson Green
L'épisode deux poursuit l'exploration du riche passé industriel du Nord de l'Angleterre plus particulièrement celui issu de la deuxième phase de la révolution industrielle.
 
Robson montre de quelle manière la sidérurgie et la construction navale ont impacté et profondément transformé la région et la société. Puis il s'intéresse à l'expansion des communautés ouvrières, le développement des pubs et aussi l'essor du football.
 
La croissance exponentielle des chemins de fer a créé une demande insatiable de métaux, de fer et d'acier, produits à Sheffield, ce qui a changé la face du Nord au point de le rendre méconnaissable.
 
La fusion des métaux se passe toujours à Sheffield aujourd'hui et Robson visite une usine locale.
 
Robson témoigne : "Mon instinct vital me dit de me tenir éloigné de cet environnement. Le bruit est vraiment difficile à supporter, mais le pire c'est la température. Je pense que ma peau a dû bronzer pendant ces dix dernières minutes. "
 
Au cours de la révolution industrielle, des villes comme Newcastle et Sheffield, ont grandi à la vitesse de l'éclair et les services de base tels que le logement et l'assainissement ont eu du mal à suivre le boom de la population.
 
Cependant, une institution a suivi ces changements incroyables : le pub.
 
Après des conditions de travail aussi pénibles, il n'est pas étonnant que le nombre de pubs ait explosé au 19ème siècle.
 
La loi sur la bière (The Beer Act) de 1830 a autorisé les gens à vendre de l'alcoole et de la bière dans leur propre maison.
 
Dans les huit ans qui suivirent l'adoption de cette loi, 46.000 brasseries se sont ouvertes et le pub est devenu indispensable et indissociable de la vie des gens.La  situation a changé de nos jours, le pub ne détient plus ce monopole.
 
Robson rencontre l'historien, Bill Lancaster, qui lui explique que le pub était une communauté exclusivement masculine.
 
"Ma grand-mère avait l'habitude de parler du dimanche comme d'un jour où tous les hommes affluaient vers le pub à midi tandis que les femmes restaient à la maison et préparaient le dîner. "
 
"Les femmes pouvaient s'asseoir à l'arrière pour éplucher les pommes de terre et l'une d'elles pouvait descendre au pub pour revenir avec un seau de bière. Alors elles avaient les sceaux d'épuclures et à côté le seau de bière dans lequel elles plongeaient des tasses pour boire puis qu'elles posaient par terre."
Robson Green: How The North Was Built: Ep 01 - ITV Press Center
Robson Green: How The North Was Built: Ep 02 - ITV Press Center
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Dans cette série documentaire en deux parties d'une heure, Robson nous propose de découvrir comment s'est construit le Nord de l'Angleterre, comment les grandes industries du charbon, du coton, de l'acier et de la construction navale ont contribué à la révolution industrielle et l'essor du pays, comment elles ont façonné la société, la vie et le caractère des gens par les conditions de travail et ainsi ont redessiné les paysages du Nord.
Genre: Documentaire, Histoire
Pays d’origine: Royaume-Uni
Nombre d’épisodes: 2
Durée: 60 minutes
Chaîne d’origine: ITV1
Diffusion d’origine: 9 Juillet 2013
Réalisateur: Francis Hanly
Producteur: Francis Hanly
Producteurs exécutifs: Emma Hindley, Dan Goldsack
Société de production: Silver River