La célèbre minisérie primée 'Reckless' en 6 épisodes a connu un immense succès populaire sur ITV en Février/Mars 1997.
En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les millions de téléspectateurs captivés par les péripéties amoureuses d'Owen, Anna et Richard, réclamaient impérativement d'en voir plus. Ce succès ne pouvait que convaincre les producteurs britanniques de continuer.
Après plus d'un an d'attente, le public britannique retrouve en Octobre 1998 la suite des aventures du trio initial, Robson Green, Francesca Annis et Michael Kitchen dans un long-métrage d'une heure quarante (102 minutes).
Également écrite par Paul Abbott, le créateur plusieurs fois primé de Touching Evil et Shameless, l'histoire de 'Reckless: The Movie' ou 'Reckless: The Sequel' pour Mobil Masterpiece Theatre aux États-Unis, reprend un an après les événements du dernier épisode diffusé l'année précédente.
Le triangle amoureux sous haute tension est toujours aussi intense : la femme dans sa belle cinquantaine amoureuse comblée, son jeune et bel amant très épris et l'ex-mari vengeur décidé à torpiller leur idylle.
On retrouve visages familiers de la saison précédente qui gravitent autour du trio : Arnold Springer le père alcoolique d'Owen, la mère d'Anna, l'attachante Myrtle atteinte d'Alzheimer et les collègues médecins fêtards de l'hôpital, John McGinley et le volage Danny Glassman.
Sont également introduits de nouveaux personnages:
Les parents de Richard, Robert et Joyce Crane, qui témoignent ouvertement du mépris envers leur fils dont ils critiquent constamment le caractère et la conduite. Néanmoins, ils acceptent volontiers l'invitation du mariage d'Anna et Owen, et en attendant, s'installent chez lui. Richard supporte mal la présence de ses parents et le feu des reproches. L'ambiance promet d'être tendue à la maison...
Intervient également Alison D'Arby, l'ancienne petite amie d'Owen, que Richard a uniquement embauchée à l'hôpital pour rallumer la flamme entre eux. Il espère ainsi provoquer une explosion lorsqu'Anna le découvrira...
On fait aussi la connaissance de Barbara Fairley, la sœur d'Anna venue d'Amérique après une déception amoureuse, et de nombreux protagonistes présents pour la cérémonie.
Cette suite apporte certaines améliorations à la série originale. Elle recentre l'intrigue, prenant moins de chemins de traverse dû au format minisérie. Elle développe et approfondie l'étude des caractères, en particulier Richard Crane, et soulève de nombreuses problématiques.
La psychologie et le questionnement des personnages sont soumis à rude épreuve.
Anna s'interroge sur sa différence d'âge avec Owen (une quinzaine d'années de plus). Le jeune homme est-il capable de l'aimer ? A-t-il réellement renoncer à vouloir des enfants ? Elle doute d'elle-même et de ses propres sentiments. Pour sa part, Owen se demande si elle est prête à l'épouser, à tout quitter pour refaire sa vie avec lui. Incapable de vivre sans Anna, Richard montre deux visages, à la fois rancunier et vindicatif, mais aussi tendre et fragile. On s'apitoie sur son sort dans les scènes où il pleure, seul et désespéré, et on s'attendrit quand il découvre les joies - et les aléas - de la paternité tardive...
Le film aborde les thèmes du divorce, du choix, de la remise en question de soi et de la possibilité à tout moment d'être maître de son destin.
Comment l'histoire d'amour d'Owen et Anna va survivre aux plans machiavéliques de Richard ? Une chose est certaine, des choix devront être faits. Bien sûr, on se doute d'une happy end, mais le scénario énergique, réserve des surprises, des retournements de situation, des scènes dramatiques et d'autres franchement comiques.
Le rythme est soutenu, le style plus délirant, jusqu'à l'apogée finale du mariage d'Owen et Anna qui va sceller définitivement leur bonheur et la fin de la saga. Le malheureux Richard doit s'y résoudre.