Four Quartets, le derniers de ses poèmes qu'Eliot considérait comme son chef-d'œuvre, est basé sur les quatre éléments et les quatre aspects du temps : théologique, historique, physique et humain. Il nous lègue cette pensée "que la vie est dure, qu'elle est composée d'échecs et qu'elle est sans cesse un recommencement. Ce qui compte, ajoute-t-il, c'est que le feu brûle et la rose fleurisse. "
 
Les Quatre quatuors écrits de 1935 à 1944, et publiés individuellement dès 1942, distinguent T. S. Eliot pour le Prix Nobel qui lui sera décerné en 1948.
 
Dans une interview, Robson Green donne sa propre explication de cette phrase : "Quant à la signification de cette phrase, elle est interprétée comme une anomalie génétique, elle suggère quelque chose d'impur et de malfaisant dans le sang à l'origine des psychoses que traite le Dr Tony Hill. "
 
L'écrivaine Val McDermid a dit à ce sujet : "Qui sait ce qu'Eliot voulait vraiment dire par cette ligne ? L'explication de Robson est tout aussi crédible qu'une autre. Me concernant, je l'ai toujours considérée comme la métaphore du frisson de montée d'adrénaline dans la circulation sanguine. Mais nous ne le saurons jamais à coup sûr."
 
Dans la continuité de cette logique, Val McDermid s'est ainsi inspirée de plusieurs œuvres d'Eliot en référence de ses romans.
 
Dans la série, les deux premiers épisodes de la première saison (The Mermaid Singing, livre éponyme de l'auteure, et Shadows Rising, d'après Wire in the Blood), le deuxième épisode de la quatrième saison (Tourment) et le deuxième épisode de la sixième saison (Falls the Shadow), sont directement basés sur les romans.
 
Les autres épisodes sont des histoires originales écrites par différents scénaristes dont entre autres Alan Whiting, Patrick Harbinson, Niall Leonard, Simon Wheeler, Guy Burt, toujours inspirées et respectueuses de l'œuvre de Val McDermid.
The trilling wire in the blood
Sings below inveterate scars
Appeasing long forgotten wars.
 
Four Quartets (1943), Burnt Norton
T.S. Eliot
 

Val McDermid, qui réside à Manchester la plupart du temps, possède également une maison de campagne dans le Northumberland.
 
Quant à Robson bien sûr, il est né à Hexham dans le Northumberland à quelques kilomètres de Newcastle. Depuis son divorce et après avoir résidé en partie dans le Northumbermand et dans le Surrey, Robson est retourné vivre dans sa ville natale et la région de ses racines si chère à son cœur.
 
Pendant sa scolarité, Robson ne faisait pas partie des "bons élèves" et rêvait déjà d'être acteur. Il raconte une anecdote sur un tournage : "Je me souviens d'un professeur qui m'avait dit : 'Acteur ? Ne soyez pas ridicule Green. Vous n'êtes qu'un imbécile. Vous êtes un clown et vous resterez toujours un clown' et quand nous sommes arrivés dans mon ancienne école pour filmer la Fureur dans le Sang, le même enseignant était toujours là... C'était jouissif... "
Massacre au Texas
Les deux personnages fétiches de l’auteure écossaise, le psychologue Tony Hill et l’inspectrice Carol Jordan, apparaissent pour la première fois dans le roman Le chant des sirènes (The Mermaids Singing) en 1995. La saga compte dix livres à ce jour.
 
Val McDermid exploite l’ambigüité des rôles sexuels. Une femme courageuse, qui mène à la baguette le département d’enquêtes criminelles de Bradfield, et un brillant docteur en psychologie, fan de Tomb Raider, impuissant sexuellement et terrorisé par sa mère.
 
Les péripéties de Tony Hill et de Carol Jordan ont été adaptées à la télévision par ITV en association avec Coastal Productions. La série reprend avec fidélité la majorité des aspects de l'œuvre littéraire. Val McDermid a étroitement collaboré, elle a participé personnellement à l'écriture des scénarios des premiers épisodes. (Lire : Interview de Val McDermid).
 
"Les réalisateurs on fait du très bon boulot. J’ai eu la chance d’être étroitement associée au processus de création. A chaque étape, on a discuté écriture, casting, script. L’important était de bien leur faire comprendre quels étaient les éléments clés du bouquin : l’ambiance noire, le personnage de Tony Hill, etc. Après, il est normal que des choses bougent entre le bouquin et son adaptation télévisée, mais l’important était qu’il y ait ces éléments clés. Et c’est le cas..."
 
La romancière fait même une brève apparition à l'écran dans le premier épisode, on l'aperçoit furtivement parmi la foule des journalistes qui entourent la voiture ramenant Stevie McTeer au poste de police de Bradfield :
 
"J'ai eu mon heure de gloire dans l'adaptation télévisée de The Mermaids Singing. J'ai joué le rôle de la Journaliste Numéro Un, dans une scène filmée à l'extérieur de l'hôtel de ville de Gateshead. Ma réplique impérissable ? "Où a-t-il été arrêté ?" Ne clignez pas des yeux sinon vous allez me manquer !"
 
"C'était très amusant de rencontrer les acteurs qui donnent vie au script si dynamique de Patrick Harbinson. Robson Green excelle dans le rôle de Tony Hill, et Hermione Norris un faire-valoir parfait en tant que Detective Inspector Carol Jordan, en apportant une réelle intelligence et une force au personnage. Les acteurs de second plan forment une grande équipe, et jouent les uns les autres pour donner à l'adaptation une énorme énergie. Je suis vraiment impatiente de voir ça à l'écran, ce n'est pas quelque chose que les auteurs peuvent dire souvent."
 
Le succès d'audience de la série à la télévision britannique et sa diffusion à l'international sur plus de 120 chaines, a éminemment renforcé la réussite littéraire de Val McDermid.
Ses romans policiers sont associés au Tartan noir, une conjonction stylistique entre le roman noir et la culture écossaise. Ce sont des "crime novels" psychologiques, véhiculant une vision noire du monde et engagés, s'inscrivant dans la réalité sociétale du pays (corruption, traffic de drogue, prostitution, violence et insécurité urbaines...) et porteur d'un discours critique.
 
Son œuvre, qui développe les thèses féministes et engagées de l'auteure, compte trois séries policières aux héros récurrents distincts : Lindsay Gordon, une journaliste lesbienne apparue dans son tout premier roman, partage plusieurs points communs avec Val McDermid ; Kate Brannigan, une détective privée ; enfin, le Dr Tony Hill, profiler, et l'inspectrice Carol Jordan mènent des enquêtes dans des milieux particulièrement glauques et violents.
 
Fidèle à elle-même et sa faculté de mettre son récit personnel au service de son écriture, l’auteure révèle à chaque page sa propre personnalité. Car l'écrivaine en impose, avec sa chaleur, sa passion et son débit rapide, à la fois avenante et réservée.
 
La sexualité est une thématique inhérente à son œuvre. Val McDermid est lesbienne et ses polars condamnent le machisme et épouse les causes du féminisme. Dans sa première série de romans, à la fin des années 80, l’auteure fait enquêter une journaliste, Lindsay Gordon, au Greenham Common, haut lieu du féminisme britannique de l’époque, où des militantes s’attachent aux clôtures pour contester la présence sur ce site de missiles américains pointés vers l’Europe de l’Est.
 
Ses romans évoquent également les évènements historiques, les problèmes socio-politiques, traitent de son appartenance sociale pour s'ouvrir sur les évolutions sociétales. Pour son roman Sans laisser de traces, Val McDermid se replonge dans ses origines sociales. Son intrigue nous entraine dans les soubresauts de l’histoire et la Grande Grève des mineurs britanniques en 1984. "Ce roman est profondément enraciné dans mon passé, mon enfance. Il reflète ma compréhension de ce monde dans lequel j’ai grandi. Le type d’événement qui pousse les individus à voir différemment la société dans laquelle ils vivent. "
 
En plus d’être militants et pour partie autobiographiques, ses romans sécrètent une atmosphère noire et haletante dans laquelle les intrigues se dénouent de manière limpide, tels des "pièces de puzzles qui s’assemblent, comme dans les romans d’Agatha Christie." Avec ce mélange d’analyse psychologique, de noirceur humaine et de traits d’humour, propres aux polars écossais.
 
Si l'œuvre littéraire de Val apparaît particulièrement sombre et crue, elle-même se décrit comme une personne parfaitement équilibrée, "on nous considère, les écrivains de polars noirs, comme des êtres tourmentés et  torturés, mais nous évacuons nos propres démons à travers les pages, et dans la vie nous sommes des personnes aimant rire et sortir avec des amis."
Création des scénaristes, le personnage de l'inspectrice Alex Fielding a été repris quelqus années plus tard par Val McDermid et introduit dans son roman Une victime idéale (Cross and Burn) en 2013.
Anthony "Tony" Valentin Hill est un psychologue-clinicien qui travaille comme profiler pour le ministère de l'Intérieur britannique (National Home Office) et la police de Bradfield.
Né à Halifax, il est rejeté par sa mère dès sa naissance et élevé par ses grands-parents. Il est victime de maltraitances à la fois physiques et psychologiques toute son enfance. Il fait ses études supérieures dans les universités de Londres et d'Oxford où il obtient un doctorat de philosophie.
Après avoir exercé huit ans comme psychologue-clinicien dans les quartiers de haute sécurité des hôpitaux psychiatriques, le Dr Hill est chargé par le gouvernement de l'étude de faisabilité d'une unité de profilage au niveau international. Il créé alors la "Cellule Nationale de Profilage Criminel".
Considéré comme le seul psychologue de son pays à pouvoir pénétrer les esprits déviants des tueurs pour en découvrir les ressorts, Tony Hill ne vit que pour son travail,  jusqu'à l'obsession.
Parfois il s'effraie de ressentir une attirance pour les psychopathes qu'il traque et les pulsions meurtrières.
Tony Hill est un trentenaire (au début de la saga) séduisant, d'allure mince et mesurant 1,70 m. Il porte des cheveux bruns et courts avec une raie sur le côté, ses yeux sont d'un bleu intense rendant son regard irrésistible.
À cause des sévices et des maltraitances subis pendant son enfance, Tony souffre de déficiences sexuelles.
Il a énormément de mal à communique avec les autres et rejette toute relation sentimentale. Il est célibataire. Pourtant, il éprouve visiblement des sentiments pour Carol Jordan qu'il n'ose lui avouer et s'avouer.
Massacre au Texas
Enter the mind of a serial killer
Alex Fielding : Le voisin de Tony pense qu'il est un peu fou.
Ben Fielding : Eh bien, c'est vrai ! Juste un peu. Dans le bon sens du terme.
 
Abomination (S06; E01)
Tony Hill : Un dessin animé ? C'est un choix étrange.
Paula McIntyre : Qu'est-ce qu'il y a d'étrange à ça ? Si vous montrez la violence à la télévision elle favorise la violence.
Tony Hill : Ah vraiment ? Et quelle émission regardait Jack l'Eventreur ?
 
Quand la nuit tombe (S03; E03)
Carol Jordan : J'ai besoin de vous.
Tony Hill : Quoi ? Tout de suite ?
-Carol Jordan : Est-ce une perspective si terrible ?
Tony Hill : Eh bien, c'est juste qu'il n'y a pas beaucoup de place sur votre bureau...
 
Mauvaise graine (S03; E02)
Carol Jordan : Donc. Adolescente disparue. Cheveux noirs. C'est pas la plus courte des listes au monde.
Médecin légiste : Elle n'a pas eu d'enfant. Ça réduit pas mal...
 
Chapelle ardente (S01; E02)
Carol Jordan : Nous étions proches [Carol et son dernier compagnon]. Je le croyais. Puis j'ai été promue ici, on a essayé de faire la navette pendant quelques mois. Puis, il m'a dit que le sexe avec moi c'était bien, mais que ça ne valait pas trois heures de route... Qu'en est-il de vous ?
Tony Hill : Le sexe avec moi ne vaut certainement pas trois heures de route. Peut-être cinq minutes de marche, s'il ne pleut pas.
 
Le Chant des Sirènes (S01; E01)
Carol Jordan : Je vous présente le Docteur Tony Hill.
Don Merrick : Un peu tard pour un docteur, maintenant.
Carol Jordan : Il est docteur en psychologie.
Don Merrick : Et depuis quand les cadavres se font psychanalyser ?
 
Le Chant des Sirènes (S01; E01)
 
Les intrigues des romans de Val McDermid se déroulent en grande partie dans la ville de Bradfield et ses environs. Il en est de même pour les adaptations à l'écran excepté l’épisode Prayer of the Bone qui fait une incursion en Amérique et se déroule au Texas.
 
S'il existe bel et bien plusieurs villes portant ce nom en Angleterre, Bradfield est une ville fictive sensée se situer dans le West Yorkshire au Nord de la Grande-Bretagne, dont l’une des cinq villes principales étant Bradford.
 
Tous les lieux de tournage ont été choisis dans le Nord-Est de l'Angleterre par Coastal Productions et dans le comté du Northumberland en particulier. La société de Robson a tenu à promouvoir le potentiel de sa région ; " Nous voulons prouver à des cinéastes que le Nord-Est peut être une formidable toile de fond pour les thrillers. "
 
Les épisodes sont généralement tournés à Newcastle-upon-Tyne pour les scènes urbaines et dans la campagne environnante comme Durham pour les scènes champêtres. La fiction évite les clichés comme les célèbres ponts de Newcastle ou les quartiers de Quayside. Les vastes paysages sauvages du Northumberland, sa lande désolée, ses côtes déchiquetées, ses lochs sombres, offrent le cadre idéal pour valoriser l'ambiance mystérieuse et oppressante de la série.
UNE PRODUCTION ROBSON GREEN
 
Robson Green est producteur de La Fureur dans le Sang avec sa propre société de production, Coastal Productions (Productions Côtières).
 
La société est créatrice du concept original et productrice de l'intégralité des séries pour ITV (co-production Independent Television). Coastal a obtenu les droits pour produire la série et la première saison a également constitué la première fiction de six heures totalement indépendante. Précédemment Robson Green était coproducteur des séries telles que Grafters ou Touching Evil et plusieurs téléfilms.
 
Intégralement tournée dans la région du Northumberland et le Nord-Est de la Grande-Bretagne avec le succès qu'on connait, Robson pouvait être très fier de Coastal qui injectait plus de 13.000.000 £ dans l'économie locale chaque année.
 
" Tourner dans le Nord-Est a été un gros plus. Nous fournissions la toile de fond à l'histoire, loin des clichés du Nord-Est et des stéréotypes tels que les lumières sur Tyne Bridge, mais qui reflète la granularité photographique de la région."
 
Robson a fondé Coastal Productions en 1997 en collaboration avec sa partenaire d'affaires Sandra Jobling et productrice exécutif de la Fureur dans le Sang. La vocation de l'entreprise est d'aider les jeunes talents locaux à se lancer dans l'industrie cinématographique, de produire des longs métrages et téléfilms et financer les projets liés à la région.
 
Coastal est devenue aujourd'hui une société forte et indépendante comptant à son actif de nombreuses productions et coproductions dans le Nord-Est.
 
UNE DIFFUSION INTERNATIONALE
 
Southern Star a vendu La Fureur dans le Sang à Showcase (Canada), HBO (Amérique latine), DRTV (Danemark), ABC TV (Australie), TVNZ (Nouvelle-Zélande) TV2 (Norvège), RTE (Irlande) et M-Net (Afrique du Sud).
 
La série a été diffusée aux États-Unis sur la chaîne câblée BBC America; en Australie sur la chaîne publique ABC; en Belgique sur la chaîne publique Canvas; en Estonie sur la chaîne publique ETV; en Finlande sur TV1; en Nouvelle-Zélande sur TV1; en Suède sur TV4 , en France sur Canal+ puis NT1 et Action; en Allemagne sur ZDF; en Amérique Latine sur HBO; en Pologne sur TVP1; au Danemark sur DR2; dans le Sud-Est asiatique sur la chaîne câblée Hallmark Channel; en Suisse sur Italian Switzerland Television, enfin en Croatie sur HRT. La première mondiale a eu lieu au Danemark.
 
Wire in the Blood s'est vendue dans plus de 100 pays à travers le monde.
 
Malheureusement, après six séries d'excellence, La Fureur dans le Sang a été brutalement interrompue à la fin de la sixième saison en Octobre 2008.
 
En raison de gros problèmes financiers à cette époque, la chaîne ITV a annoncé sa décision de ne pas la reconduire comme prévu, malgré les excellents taux d'audience (la dernière saison a attiré plus de 5 millions de téléspectateurs par épisode) et le succès public non-démenti. Effectivement, la série a été diffusée dans 30 pays différents, mais visiblement, la qualité ne paie pas suffisamment...
 
Certes une adaptation de cette qualité coûte très cher. Les coûts de production de chaque épisode s'estimaient jusqu'à 750.000 £, soit environ 950.000 €, et à cette époque, un grand nombre de nouvelles séries étaient en cours de diffusion sur le réseau. Cette annulation a été un choc pour tout le monde, les fans, les acteurs et les membres de la production, surtout que les scénarios de la septième saison pour 2009 étaient déjà écrits.
 
Robson s'est montré philosophe et pragmatique concernant la suppression la série bien que sa propre société de production Coastal soit directement impactée. "Ça marchait très bien. C'est une série dont je suis fier, mais je reconnais que toute chose a une fin. "
 
Malheureusement en effet, toutes les bonnes choses ont une fin...
 
Quelle tristesse ! Une fois de plus, l’argent, nerf de la création cinématographique, a signé l'arrêt de mort de cette génialissime série. L'histoire reste inachevée et nous devons dire adieu à notre étrange et si attachant psychologue. Dans la pure lignée des meilleures "british drama", La Fureur dans le Sang reste une perle rare. Une série devenue culte.
 
Val Mc Dermid s'exprime à ce sujet en Mars 2009
 
"Je suis très triste d'annoncer que ITV a refusé de reconduire La Fureur dans le Sang  pour une septième série. Chacun d'entre nous qui est impliqué dans le spectacle, est en état de choc depuis que nous avons appris la nouvelle. Pour moi, c'est inexplicable."
 
"En dépit du fait que ITV ne nous ait jamais donné un créneau régulier, la série a été diffusée à divers moments dans l'année, des soirs différents et au moins dans trois formats de durée différente, nous avons toujours réalisé quelques-unes des plus hautes audiences, toutes fictions confondues de ITV. Nous avons toujours été le spectacle le plus regardé sur n'importe quelle chaîne. Selon les chiffres officiels, plus de 90% de nos téléspectateurs considèrent le spectacle comme un rendez-vous télévisé, ils ne se contentent pas de regarder parce qu'il n'y a rien d'autre. La série est visible sur 120 chaînes dans le monde entier. Elle a gagné des prix, et vient juste d'être sélectionnée pour un Edgar pour les Mystery Writers of America."
 
"Année après année, Coastal a produit une qualité fantastique avec un budget de bouts de ficelle qui a diminué en termes réels. Ils ont apporté des millions de livres dans l'économie du Nord-Est de l'Angleterre, et parce qu'ils sont la seule entreprise de la région à produire des fictions sur le réseau, cette suppression signifie une perte de compétences, de talents et d'expression qui va bien au-delà de nos intérêts personnels."
 
Explications du producteur Philip Leach
 
Les enquêtes de Tony Hill sont tirées des polars de Val McDermid. Quelle fut son implication dans cette ultime saison ?
 
Au début de la série, Val participait énormément au processus d'adaptation. Puis elle nous a fait assez confiance pour prendre du recul. Cette sixième saison est donc entièrement écrite par nos soins, sans autre intervention de sa part qu'une rapide lecture des scripts. Mais cela ne signifie pas que nous avons tout changé ! Au con­traire, nous nous sommes rendu compte que nous avions peu à peu perdu des éléments qui faisaient le sel des personnages, comme la manie de Tony de parler tout seul... Nous avons décidé de les réintroduire, histoire de retrouver le véritable esprit des débuts.
 
Pourquoi la chaîne britannique ITV n'a-t-elle pas commandé de septième saison ?
 
Parce que sa situation économique n'est pas fameuse et qu'elle a décidé de réduire la voilure. C'est tombé sur nous, je le déplore et je ne le comprends pas, étant donné les superbes audiences que nous réalisions. Cela dit, je n'ai pas quitté le sombre univers de Val McDermid. Depuis l'arrêt de La Fureur dans le sang, nous avons adapté un autre de ses polars : "Au lieu d'exécution". Et nous sommes en train de travailler sur une nouvelle mini-série, tirée de son roman "Quatre Garçons dans la nuit".
 


LIENS EXTERNES:
 
Wire In The Blood axed from ITV
Sad day for north east TV as drama is axed
ITV axes Wire in the Blood
Wire In The Blood - the last hurrah ?
VOIR DANS LE SITE:
 
La saga Tony Hill & Carol Jordan par Val McDermid
Tony & Carol
 

LIENS EXTERNES:
 
Tony Hill & Carol Jordan - Book.Node
VOIR DANS LE SITE:
 
La saga Tony Hill & Carol Jordan par Val McDermid
 

LIENS EXTERNES:
 
Site officiel Val McDermid
Val McDermid sur Wikipedia
Val MCDERMID - Fiches livres
Val McDermid - Babelio
Bibliographie
L'œuvre de Val McDermid
La génèse de Wire in the Blood
La saga Tony Hill et Carol Jordan
De l'œuvre à l'écran
Entrez dans l'esprit du tueur...
Une production Coastal
Lieux de tournage
Photos de tournage
Musique
Awards et Nominations
Clap de fin
 
 
 
 
 
 
 
 
Novembre 2002Juillet 2002
Véritable star de la télévision britannique et visage familier des télespectateurs, Robson Green  incarne avec brio l'énigmatique psychologue-clinicien, dans un rôle qui met vraiment tout son talent en valeur.
 
On peut trouver quelques ressemblances, notamment l'intuition du héros, entre Tony Hill et Dave Creegan, l'inspecteur ayant miraculeusement échappé à la mort, qu'il incarne dans la série La Part du Diable (Touching Evil, 1997-99).
 
Au départ Robson devait jouer dans l'un des épisodes de la future série. Finalement, il est retenu pour incarner le rôle principal. En le rencontrant pour première fois, Val McDermid l'a serré dans ses bras en s'exclamant : "Je suis ravie que vous soyez MON Tony Hill !" Et pour cause, la description de son  héros imaginaire correspond incroyablement à Robson !
 
Les lecteurs et les fans de Val McDermid ne s'y sont pas trompés, il suffit de lire leurs avis sur les blogs et autres supports, pour constater leur enthousiasme et leurs éloges unanimes quant au choix de Robson Green pour incarner le psychologue. Le personnage romanesque reçoit une identification avec son interprète. Robson donne vie à Tony Hill.
 
Robson a passé de nombreuses heures à discuter avec l'auteure, afin d'analyser et bien appréhender son œuvre, pour transposer avec justesse son interprétation à l'écran. Il a aussi évoqué avec la romancière, sa vie personnelle et son passé de manière plus intime, pour pouvoir apporter une part de véracité issue de sa propre expérience et tous les éléments vécus susceptibles de façonner son personnage.
 
Dans une interview que l'on retrouve dans les bonus du DVD, Robson Green raconte avec humour, une anecdote à propos de la vente de La Fureur dans le sang à l’international :
 
" ... et on rencontre quelqu’un de France 3 qui regarde la bande de votre série et dit [ton suave et accent français] : "Oh non, on n’aime pas, c’est trop brutal. Vous faites Inspecteur Barnaby ?" [rire de Robson].
 
Le héros de la série démontre à quel point les grandes chaînes hertziennes françaises, obnubilées par les productions télévisuelles américaines, se sont montrées timorées et ont raté le nouvel âge d’or de la fiction britannique...
Heureusement le Dr Hill est là pour décrypter l'âme criminelle et nous éclairer en dressant le profil psychologique du tueur, et aboutir à une explication toujours plausible et rationnelle.
 
L'intérêt majeur de la série est porté par Tony Hill, ultra brillant, ultra séduisant et ultra complexé. Rien de tout cela n'existerait sans la superbe interprétation de Robson Green.
 
L''inspectrice Carol Jordan complète le génie isolé dans sa tour d'ivoire mentale en lui offrant l'opportunité d'expliciter ses fulgurances... que parfois, elle-même peine à comprendre. Le rôle d'Alex Fielding permet également cette mise en valeur, en se focalisant sur les démonstrations de Tony.
 
La Fureur dans le Sang bouleverse la répartition classique des rôles dans ce genre de fiction. Les personnages principaux sont loin des stéréotypes classiques, lui conférant un équilibre original et une identité propre. Carol, policière aux méthodes expéditives et pragmatiques, se retrouve confronté à un homme érigé en figure lunaire, "vivant sur sa propre planète" comme le déclare Robson Green.
 
Le psychologue est maladroit dans ses gestes et dans ses paroles (notamment avec Alex), mais son génie rattrape tout. Il apparaît en rupture totale avec le modèle masculin fait d’assurance et de brutalité particulièrement vivace dans les milieux policiers, et très éloigné du redresseur de torts qui compose habituellement ce type de duo. Le décalage entre les deux personnages offre d'excellents échanges, entre quiproquo, brusque remise au point, exaspération, attraction prudente et sentiments troubles.
 
La relation entre Carol Jordan et Tony Hill, est finement observée, faite de non-dits et d’attirance réciproque. Si pendant les trois premières saisons, l'évolution du duo est particulièrement captivante et attachante, elle met un peu plus de temps à s'installer entre Tony et Alex, puisqu'il faut repartir de zéro. Entre ces deux là, il s'agit au départ davantage de rapport de forces, la remplaçante de Carol étant bien déterminée à se passer de l'aide du psychologue.
 
Souvent habitué à des rôles plus légers dans des comédies, Robson apporte des notes d'ironie et de fantaisie. Les scénaristes lui ont ménagé tout au long des saisons, quelques scènes et répliques teintées d'humour. Pareille utilisation de la plaisanterie permet de souligner la singularité de ce personnage atypique et fascinant.
La Fureur dans le Sang doit aussi une part de son attrait aux sujets forts et actuels qu'elle traite parallèlement à l'histoire criminelle. La maltraitance des enfants, les violences domestiques, les erreurs judiciaires, la pédophilie et la pornographie infantile, l’exploitation sexuelle des jeunes immigrées, les troubles post-traumatiques, les attentats islamistes, les religions et les déviances sectaires, la magie noire, l'univers carcéral, etc...
 
Les intrigues mêlent aussi parfois des thèmes qui font écho chez les enquêteurs. Le désir d'enfant de Carol se retrouve dans Enfance volée, où le tueur est en recherche de paternité; la mort et la perte d'un proche, fait écho à la maladie de Tony, et la détresse de Carol qui a peur de le perdre (Le Sniper); la difficulté d'être une mère célibataire quand, Alex apprend que Ben est régulièrement en contact avec son père (Le Nom des Anges).
 
On retrouve des thèmes récurrents dans toute la série : la haute hiérarchie policière composée de bureaucrates incompétents et imbus de leur pouvoir (excepté Brandon), le rapport à l'autorité, souvent conflictuel de la part des deux inspectrices, la relation police/opinion publique, la presse toujours à l'affût du scoop le plus sordide, l'ingérence des journalistes, les petits conflits au sein de l'équipe de police...
 
Les personnages secondaires restent un peu cantonnés dans leurs postures, mais le jeu du couple d'acteurs principaux est magistral, et toujours personnellement menacés dans l'intrigue à un moment ou un autre pour relancer les enjeux.
 
Côté réalisation, certains épisodes sont particulièrement remarquables : la maîtrise de Chapelle Ardente (S01; E02), bluffant de bout en bout jusqu'à son dénouement, le scénario magistral de Anges et Démons (S01; E03), les images envoûtantes de Illumination (S02; E02), le grain et les couleurs de Rédemption (S03; E01), la caméra qui tourne pour assimiler complètement Tony aux enfants tués, dans la réalisation grandiose de L'Ombre de la vengeance (S06; E02) ou l'incroyable scène où Tony se dédouble pour écrire son raisonnement sur les murs de sa cellule (d'après l'adaptation de The Last Temptation).
 
L'écriture des histoires est de grande qualité, non seulement dans la narration, mais également dans les dialogues et les situations mises en scène. Outre les scénarios intelligents et originaux, les dialogues sont excellents, subtils, teintés d'un humour décalé qui détend l'atmosphère, les répliques sont rapides et percutantes.
Le premier roman de Val McDermid, The Mermaids Singing prend place au milieu des années 90, lorsque la ville de Bradfield est ébranlée par les meurtres atroces de plusieurs jeunes hommes qui n'ont rien en commun.
 
Sans indice et sans espoir de résoudre rapidement l'enquête, Carol Jordan rencontre le psychologue Tony Hill, universitaire clinicien spécialisé dans les comportements violents. Si au début, son arrivé est très mal perçue par l'équipe de police, puisque le Dr Hill se fait renvoyé avant d'être rappelé à nouveau, son aide s'avère vite très précieuse...
 
Nous faisons ainsi la connaissance des deux héros fétiches les plus célèbres imaginés par la romancière écossaise.
 
Le Docteur Tony Hill est un personnage très éloigné des habituels "psy" spécialisé dans les sérials killers. Doué, solitaire, il paraît excentrique et iconoclaste dans sa façon de ne pas se préoccuper de l'opinion d'autrui. Son travail a également de lourdes conséquences sur sa vie privée. On apprend au fil des livres, que l'enfance de Tony Hill n'est pas éloignée de celle de maltraitance, de certains tueurs, ce qui lui permet de mieux les comprendre. Car Tony a le don de s’imprégner de l’univers des tueurs au point de pénétrer dans leur esprit et pressentir leurs actes.
 
L'énigmatique psychologue-clinicien est aussi complètement dans les nuages et totalement asocial. Il passe son temps avec ses patients psychopathes pour lesquels il ressent une fascination dangereuse, et avoue qu’il n’est pas loin de se retrouver parfois à leur place. Et pourtant une relation étroite se noue peu à peu entre Tony Hill et Carol Jordan. Si tout semble les séparer, ils aprennent à s'apprécier au fil des histoires et se trouvent des points communs.
 
L'intérêt principal des romans, outre le fait de suivre en filigrane l'évolution du duo, est l'importance du tueur. En effet, l'auteure ne se contente pas de nous décrire le déroulement de l'enquête du côté de la police, mais elle nous détaille l'état d'esprit du tueur, ce qu'il pense, son incompréhension face à ses victimes et ses états d'âme. Et ce, de façon fascinante et complexe. Cette littérature n'est pas à mettre entre toutes les mains avec ces descriptions de scènes de violences sanguinaires...
La Fureur dans le Sang se compose de six saisons diffusées de 2002 à 2008. La première, comporte trois double-épisodes de 100 minutes et les cinq autres, quatre épisodes ou parfois double-épisode, d'environ 90 minutes.
 
Chaque histoire concerne la résolution d'un crime par Tony Hill et l'inspectrice du MIT de la police de Bradfield (Carol Jordan remplacée en milieu de série par Alex Fielding).
 
La série se démarque réellement des autres, car c'est à travers la psychologie qu'elle traite de l'univers des serials killers.
 
Scénaristes et réalisateurs ont développé les personnages - récurrents ou non - et les subtilités de chaque histoire en prenant le temps, et en créant un vrai style riche en psychologie, loin du film d'action policier. Rarement une série n'a si magnifiquement soigné cette approche du crime, sous un jour aussi rigoureusement scientifique, ce qui la rend incontournable.
 
Les enquêtes réalistes et variées, sont décortiquées et analysées en profondeur, ce qui nous donne l'impression d'être au premier plan de l'enquête.
 
Le point de vue en caméra subjective, sans dévoiler l'identité du tueur, renforce la véracité et l'implication totale pour nous plonger dans l'horreur "en direct", ce qui permet de mieux comprendre sa personnalité et le pourquoi de ses actes. On a l'impression de passer de l'autre côté du miroir des apparences pour étudier la face obscure de la nature humaine.
 
L'étude des méandres de l'âme humaine ne se fait jamais dans une vision manichéenne, chaque être présentant ses atouts et ses failles, cela concernant aussi bien les principaux protagonistes que le tueur. Dans chaque criminel s'affrontent le Bien et le Mal, et ses actes trouvent une explication logique dans son passé. La plupart du temps les tueurs sont présentés comme des êtres désespérés ou traumatisés, qui suscitent toujours la compassion de Tony, quoiqu'ils aient pu faire. Le psychologue cherche à les aider, à les comprendre pour empêcher la souffrance. Il est en empathie avec eux.
 
Jamais avare de mises en scène macabres particulièrement violentes, et de détails sanguinolents, mais sans toutefois verser dans la surenchère, la série réussit à créer une ambiance glauque et oppressante. Cette abondance de détails s'inscrit dans une recherche perceptible de réalisme et d'authenticité, et confère une dimension qui crédibilise les intrigues, faisant vite oublier le côté violent.
 
La construction des intrigues qui reste classique, ainsi que toute une galerie de personnages nuancés et évolutifs parfaitement interprétés par un casting de haut vol, expliquent l’action avec intelligence et profondeur, les évènements qui émaillent l’enquête, le ressenti des uns et des autres, et ce, de façon chronologique.
 
Le rythme est soutenu, le suspense haletant. L'intensité constamment maintenue par des rebondissements surprenants et des remises en cause. En mettant à jour les modes de raisonnement de meurtriers, ordinaires ou effroyables, chaque enquête est une course contre la montre où Tony Hill cherche à anticiper les crimes et prendre le tueur de vitesse.
 
On est totalement happé par l'atmosphère de polar noir, dont la noirceur des crimes côtoie l'humour des dialogues, la fine et attachante évolution du couple d'enquêteurs, et bien sûr l’originalité de la pensée décalée du psychologique Tony Hill. Ce dernier avec ses forces, ses faiblesses, ses peurs, ses doutes et ses dysfonctionnements sexuels, représentant bien évidemment l’atout principal de la série.
Transposer à l'écran la série de livres de conception criminelle complexe et l’univers de Val McDermid ne s’annonçait pas facile. Challenge réussi pour les auteurs de La Fureur dans le Sang !
 
La télévision britannique est très friande de policiers littéraires, ainsi les fictions télévisées bénéficient d’une écriture elle-même très soignée et fidèle aux écrits (les incontournables Agatha Christie ou Conan Doyle, Inspector Morse d'après les romans de Colin Dexter ou Midsomer Murders d'après les romans de Caroline Graham).
 
ITV met donc en chantier l’adaptation des romans en 2002 sous le titre Wire in the Blood, emprunté au deuxième livre de la saga de Val McDermid (1997). L’adaptation  à l'écran des enquêtes de Tony Hill et de Carol Jordan est une parfaite mise en image de l'œuvre romanesque et ce, de façon indiscutable.
 
"Avec une série télévisée sur ITV cette année avec Robson Green dans le rôle de Tony Hill, il semble qu’il y aura un nouvel enquêteur de la police pour remplacer le regretté Morse" écrit Maggie Douglas dans le journal The Express au moment du tournage de la première saison.
 
A plusieurs reprises, la romancière Val McDermid a fait part de son enthousiasme concernant la série :
 
"Êtes-vous satisfaite de la série La fureur dans le sang très appréciée en France, notamment des scénarios qui ne sont pas tirés de vos romans ?"
 
Val McDermid : "Je n’ai pas tout écrit, mais j’ai lu tous les scripts ; je suis consultante sur la série. Donc, j’ai un droit de regard sur tous les scénarios qui ne sont pas écrits par moi. Je pense qu’écrire déjà mes romans est suffisant. Ils ont vraiment fait du très bon boulot, même si le travail pour la télévision est différent. Cependant, ils ont gardé le ton de mes polars."
 
"En fait, quand vous avez lu mon livre et que vous regardez un épisode, vous y retrouvez le petit quelque chose qui vous avait plu, et si vous avez vu la série et que vous vous plongez dans mes romans, vous reconnaissez l’atmosphère que vous avez appréciée."
 
La série télévisée se devait de satisfaire les amateurs des thrillers de Val McDermid en étanchant leur soif de sensations fortes et de frissons, la mise en images de La Fureur dans le Sang ne les déçoit pas.
 
Les traques des tueurs en série prennent en effet la forme de récits haletants, enchaînant les rebondissements selon une mécanique implacable et en outre par la récurrence de scènes-choc décrivant les exactions commises avec un luxe de détails emmenant le lecteur aux confins de la cruauté. Format télévisuel oblige, il était difficile de retranscrire de façon intégrale les crimes décrits par Val McDermid,  les réalisateurs ont donc fait habilement usage de l’implicite et de la suggestion, chaque épisode offrant son lot de visions fugitives mais saisissantes : cadavres mutilés, outils de torture, etc.
 
Aussi brefs soient-ils, ces plans suffisent ébranler l’imaginaire du spectateur et susciter la même sensation de malaise générée dans les romans. Robson Green souligne dans les suppléments DVD que le rythme narratif ainsi créé, sollicite les nerfs du spectateur avec la même intensité que l'œuvre originale.
Nombre de tomes à cette date : 10
 

The Mermaids Singing (HarperCollins, 1995) ; Le Chant des sirènes (Éditions du Masque, 1997)
 
The Wire in the Blood (HarperCollins, 1997) ; La Fureur dans le sang (Éditions du Masque, 1998)
 
The Last Temptation (Harper Collins, 2002) ; La Dernière Tentation (Éditions du Masque, 2003)
 
The Torment of Others (HarperCollins, 2004) ; La Souffrance des Autres (Éditions du Masque, 2006)
 
Beneath the Bleeding (HarperCollins, 2007) ; Sous les mains sanglantes (Éditions du Masque, 2009)
 
Fever of the Bone (Little, Brown, 2009) ; Fièvre (Flammarion, 2012)
 
The Retribution (Little, Brown, 2011) ; Châtiments (Flammarion, 2014)
 
Cross and Burn (Little, Brown, 2013) ; Une victime idéale (Flammarion, 2016)
 
Splinter The Silence (2015) ; Les Suicidées (Flammarion, 2017)
 
Insidious Intent (2017)
Les personnages créés par Val McDermid
D.C.I. Carol Jordan est inspecteur de police principal de Bradfield. Née à Warwick, elle a été étudiante en sociologie à l'université de Manchester avant d'entrer dans la police de Londres où elle obtient le grade de sergent. Douée et hyper compétente, elle grimpe rapidement les échelons. Elle obtient son diplôme d'inspecteur (Detective Inspector) dans la brigade criminelle et occupe ce poste pour la première fois à Bradfield dans la grande banlieue de Londres. Dans l'épisode Right to Silence, Carol est promue au grade de Detective Chief Inspector dans l'East Yorkshire Police.
 
Les cheveux blonds, les yeux verts, Carol est entièrement vouée à son travail. C'est une célibataire endurcie et séduisante qui vit avec son chat noir Nelson. Elle a une grande complicité avec son frère cadet, Michael, qui est informaticien.
 
Carol Jordan est désignée comme l'agent de liaison avec Dr Hill. Dès le départ, elle est attirée par lui, sentiment qui se développe à mesure de leur étroite collaboration et succès au travail. Carol réfrène les sentiments qu'elle éprouve et attend que Tony soit enfin prêt. Le sera-t-il jamais ?
 
Dans les romans, la mort de son frère Michael, dont elle estime Tony comme responsable, détériore à jamais leur relation. Carol ne veut plus être en rapport avec lui et ne lui adresse plus la parole. Dans la série télévisée, bien que tous deux se rapprochent rapidement, ils n'atteignent jamais la relation amoureuse tant espérée par Carol, et à la fin, elle quitte Bradfield pour prendre un poste en Afrique du Sud.
LA MUSIQUE
 
La musique de la série est l'œuvre originale du groupe The Insects.
 
Oppressante et envoûtante, elle vous plonge dans une ambiance singulière totalement immersive, parfaitement adaptée au ton sombre de la série. Deux thèmes sont récurrents. Le premier qui accompagne systématiquement le générique de fin et illustre également le "thème du tueur" dans les épisodes. On l'entend la première folis que début de l'épisode "The Mermaids Singing". La seconde musique se développe quand Tony Hill commence à voir clair dans le jeu du tueur et approcher de la solution.
 

LIEN EXTERNE
 
Site officiel The Insects
Novembre 2001
Le titre "Wire in the blood" (La Fureur dans le sang) fait référence à un vers du poème Four Quartets, les Quatre Quatuors, de T. S. Eliot. De son nom complet Thomas Stearns Eliot (26 septembre 1888 - 4 janvier 1965) le poète, dramaturge et critique littéraire américain, naturalisé britannique, a reçu le prix Nobel de littérature en 1948.
Val McDermid est née le 4 juin 1955 à Kirkcaldy dans le Fife en Écosse. Elle est aujourd'hui l'un des plus grands noms de la littérature criminelle et l'un des auteurs les plus prolifiques. Avec plus de 10 millions d'exemplaires vendus à travers le monde et traduits en 30 langues, l'œuvre de Val McDermid est courronée de nombreux prix littéraires (dont le Gold Dagger Award pour The Mermaids singing).
 
Issue d'un milieu ouvrier, Val a grandi dans une communauté minière écossaise avec un grand père mineur et un père docker. Fière de ses origines, elle fait vite preuve d'un caractère fort et singulier, dont son parcours atypique.
 
À 17 ans, elle est la première étudiante d'une école publique à fréquenter le célèbre St Hilda's College en littérature anglaise à l'Université d'Oxford. Lorsque l’un des responsables de l’établissement lui déclare : "Nous n’avions jamais pris quelqu’un comme vous auparavant", la jeune fille lui rétorque : "Et bien il serait temps de commencer."
 
Diplôme en poche, elle s'engage dans le journalisme qu'elle exerce pendant seize ans à Glasgow et Manchester dans divers journeaux dont les trois dernières années en tant que Chef de Bureau de l'agence du Nord d'un tabloïd national dominical.
 
Par conviction, elle choisit le tabloïd, The News of the World, pour informer "les travailleurs, les classes populaires de manière intelligente" et se tourne vers le journalisme d’investigation. Elle refuse de continuer lorsque son rédacteur en chef s’intéresse en priorité à la vie sexuelle des stars, mais ce n'est clairement pas son style de journalisme !
 
Engagée dans les mouvements de gauche et de contestation pendant l'ère Thatcher, elle amorce en 1984 l'écriture d'un roman policier qu'elle met trois ans à achever : le succès de Report for Murder détermine sa vocation littéraire. Val McDermid se consacre alors à l’écriture à plein-temps et s'installe au sud de Manchester.
 
Val McDermid est aussi critique de littérature policière pour la presse écrite et, s'étant toujours intéressée à l'écriture dramatique, collabore à des émissions radiophoniques de la BBC. Elle vit avec sa conjointe et leurs trois chats à Manchester et possède une maison de campagne dans le Northumberland.
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